par laetitia Flye Sainte Marie – Jeudi 30.01.25
A l’heure où les avancées et les débats font rage sur le choix des IA génératives et leur utilisation dans les entreprises et dans les organismes de formations, il nous parait important de revenir sur les fondamentaux. Un des derniers hors série – les essentiels de sciences humaines resté sur mon bureau durant des semaines, retrace les grands penseurs de l’éducation.
De Platon à François Taddei, ce numéro reprend les courants de pensées, les approches pédagogiques, les essais, les expériences qui enrichissent les pratiques pédagogiques.
Avant de penser intégration IA en tant qu’outil facilitateur et créateur, il est toujours aussi important, lors des phases d’ingénierie et de conception pédagogique nous poser la question du pour qui, pour quels compétences et résultats attendus et comment les atteindre. Pourquoi est ce que je propose cette modalité, cette technique pédagogique, cette activité ou encore cette évaluation ? En d’autres termes, sur quoi je me base, sur quels courants, approches, théories pédagogiques ou andragogiques et sur quels fondements scientifiques pour permettre aux apprenants d’atteindre la compétence et à l’entreprise d’atteindre la performance souhaitée. L’outil nous permet d’être plus productif, certes, mais aussi nous renvoie à nos fondamentaux afin de le nourrir et de garantir notre pensées construite, analytique et réfléchie.
Philippe Silberzhan dans son article ‘le futur sera une surprise’ pose comme postulat que la prédiction stratégique est un leurre puisque nous imaginons notre futur tel que la poursuite du présent. Il n’en est rien et nous le constatons chaque jour.
La prédiction ne permet pas l’innovation de rupture, car elle nous force à prévoir la poursuite de ce que nous réalisons chaque jour. Le secteur de la formation est confronté actuellement à cette même crise et à un changement de paradigme majeur.
Ce secteur aidé par les fonds publics issus en grande partie des taxes collectées auprès des entreprises en est l’exemple. Quand les subventions et les aides se tarissent le modèle est il toujours viable ? Le cas échéant, était ce vraiment un marché avec une proposition de valeur pour laquelle chacun est prêt à y mettre le prix.
En France, peu de personne investissent sur leurs compétences en dehors des études en formation initiale (DUT, licence, master…). Les actifs pensent que la formation reste un droit accessible gratuitement ou peu onéreux, financé par des fonds publics ou par les entreprises.
Apprendre tout au long de la vie et poursuivre l’acquisition ou le développement de compétences reste un enjeu majeur dont chacun doit se saisir : entreprise, État, et avant toute personne en tant que telle.
*le générique masculin est noté sans discrimination et uniquement dans le but de faciliter la compréhension et de favoriser l’apprentissage.